Uranus en Taureau. Les derniers mois d’un transit majeur

Le 15 mai 2018, Uranus fait une première incursion dans le signe du Taureau, avant d’y revenir définitivement le 6 mars 2019. Après sept années de secousses, le transit touche bientôt à sa fin, et Uranus s’apprête à entrer en Gémeaux en 2025.
Retour sur un passage planétaire qui a bouleversé nos valeurs collectives, nos certitudes, et notre rapport à la stabilité.

Uranus en Taureau, une libération lente et encadrée.

Pour comprendre ce transit, il faut d’abord saisir à quel point Uranus n’est pas à son aise dans le signe du Taureau.

Le Taureau, signe de Terre Fixe gouverné par Vénus (et signe d’exaltation de la Lune), recherche avant tout la sécurité, la constance et la préservation du connu. Tout l’inverse d’Uranus, planète du Verseau, signe d’Air Fixe, qui incarne la libération, le changement soudain, l’innovation et la rupture.

Dans ce signe, Uranus a donc dû composer avec les forces d’inertie. Son rôle ? Faire bouger ce qui semblait figé. Mais comme toujours avec le Taureau, le changement s’est fait lentement, avec résistance, et souvent sous la contrainte des circonstances.
Uranus y a travaillé à révolutionner nos rapports à la matière, à la Terre, aux ressources et aux valeurs, bousculant à la fois l’économie mondiale, les modes de consommation et notre lien au vivant.

Ce que le transit a remis en question

Ces sept dernières années, Uranus en Taureau a profondément ébranlé les piliers de notre stabilité collective et personnelle.
Sous ce transit, nous avons connu des crises qui paraissaient dignes de la science-fiction (pandémie mondiale, confinements), des réveils brutaux sur les questions écologiques (canicules, sécheresses, inondations), et des remises en question économiques et géopolitiques majeures.

Le monde du Taureau, celui des certitudes, de la possession, de la sécurité matérielle, a été forcé de se réinventer.
Face à l’immobilisme, Uranus a fait gronder la nécessité d’évolution : changer pour survivre, s’adapter pour durer. Pourtant, beaucoup ont résisté, nié, ou minimisé l’ampleur des transformations en cours, révélant toute la tension entre confort et mutation que ce transit incarne

Chronologie des évènement selon les aspects de Saturne en transit

Avant d’entrer dans la chronologie, il faut comprendre pourquoi il est pertinent d’observer Uranus à travers ses aspects à Saturne.

Ces deux planètes co-gouvernent le Verseau : Saturne, maître traditionnel, fixe les structures et les lois à travers le prisme du peuple (vs le prisme du gouvernement en Capricorne) ; Uranus, maître moderne, impulse le progrès et la rupture. Leur dialogue raconte la tension constante entre l’ancien et le nouveau, la stabilité et la libération, et comment, collectivement, nous naviguons vers cela.

Lorsqu’Uranus cherche à tout bouleverser, Saturne agit comme filtre : il cadre, freine, ou au contraire permet d’incarner le changement dans la réalité concrète.
n suivant les aspects majeurs d’Uranus à Saturne entre 2020 (j’avoue ne plus avoir la mémoire des évènements antérieurs) et 2025, on observe comment le collectif a intégré, résisté ou amplifié ces secousses.

De plus, Saturne avance assez lentement (environ deux ans et demi par signe) pour générer de grands événements, mais assez vite pour que nous en percevions les évolutions et les phases, contrairement à des planètes rapides comme Vénus, qui a la maîtrise d’Uranus en Taureau ; ces transits sont trop nombreux et rapides pour chronologie sur plusieurs années ; ou des planètes lentes comme Pluton, qui peut rester jusqu’à 20 ans dans un signe. C’est bien le rythme de Saturne qui structure les étapes de matérialisation du changement uranien.

  • 2020 : le trigone de Saturne en Capricorne : la crise et la restructuration

Dès la fin 2019, un virus inconnu émerge en Asie et se propage au monde entier, déclenchant à même pas six mois plus tard, en mars 2020, confinements, restrictions et bouleversements sociaux.
Astrologiquement, ce moment coïncide avec la triple conjonction Jupiter–Saturne–Pluton en Capricorne (structures, gouvernements, frontières), en trigone à Uranus, et au sextile de Neptune en Poissons.

Ces aspects fluides et dynamiques, ont favorisés la propagation rapide de ce changement global : un événement uranien (soudain, inattendu, collectif) qui a forcé Saturne à imposer de nouvelles règles.
Vaccinations massives, confinement planétaire, réorganisation du travail et des priorités : le monde a connu une réinitialisation brutale de son système, parfaitement symbolisée par ce dialogue entre destruction et contrôle.

  • 2021–2022 : le carré de Saturne en Verseau : confrontation, résistance et guerre de territoire

Saturne entre dans le signe du Verseau, qu’il partage avec Uranus, et lui formant un carré : la tension entre liberté et contrôle atteint son paroxysme.
Cette période correspond aux révoltes contre les mesures sanitaires, aux débats sur les libertés individuelles, et à la montée d’un climat d’opposition entre le peuple (Uranus/Taureau) et les institutions (Saturne/Verseau). Il est intéressant de noter que ces tensions son un terrain fertile pour l’entrée de Pluton dans ce signe, en 2023 - 2024.

On retrouve dans ce carré le cœur du conflit entre le désir de préserver (Taureau) la liberté et les choix individuels (Verseau).
Le corps (Taureau) devient un champ de bataille idéologique : santé publique, travail, productivité, droits fondamentaux. Jupiter, présent dans la danse car conjoint à Saturne en Verseau, amplifie la dimension législative et morale de ces débats.

Enfin, dès le début de l’année 2022, la Russie attaque l’Ukraine pour une question de territoire. Un premier conflit entre les deux pays ont conduis à l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014. On note le côté “retour du passé” de Saturne, la surprise et la violence d’Uranus. Les questions de frontières et de territoires sont quant à elles, totalement du domaine du Taureau et du Verseau.

  • 2023–2024 : le sextile de Saturne en Poissons : guerre idéologique et crise écologique

Avec l’entrée de Saturne en Poissons, le ton change. L’énergie devient plus diffuse, émotionnelle, moins rationnelle. Le sextile à Uranus crée une ouverture, mais dans un brouillard symbolique : les frontières se floutent, les idéologies se confrontent, la peur et la foi s’entremêlent.

Comme pour Ukraine/Russie, le conflit Israël/Palestine refait violemment surface début octobre 2023. Un conflit qui ne s’est jamais apaisé depuis plusieurs décennies, avec des pics de médiatisation au rythme des violences et crimes commis, d’un côté comme de l’autre. Le fil conducteur de ce conflit reste la dispute de territoire, et la confrontation d’idéologies religieuses. Bien en adéquation avec un transit de Saturne en Poissons et d’une conjonction à Neptune dans ce signe, qui se poursuivra en Bélier en 2026.

En parallèle, la crise écologique devient de plus en plus tangible : records de chaleur, canicules précoces, inondations massives. Le message d’Uranus se fait clair : la Terre (Taureau) réclame notre prise de conscience par rapport à nos modes de vie moderne.

  • 2025–2026 : le sextile de Saturne en Bélier à Uranus en Gémeaux : essai pour un renouveau

L’année 2025 marque une bascule : Saturne entre en Bélier, Uranus en Gémeaux. Le sextile se maintient, mais les signes changent de tonalité : on passe de la Terre et de l’Eau à l’Air et au Feu.
Le dialogue devient plus rapide, plus nerveux, plus intellectuel. Le monde cherche à aller de l’avant, mais souvent sans direction claire.

Les conflits persistent malgré les appels à la paix ; les crises écologiques continuent d’être niées ou minimisées. Le sextile favorise la discussion, la tentative de solution, mais pas encore la résolution.

Avec le signe du Bélier (la combativité) et celui des Gémeaux (la dualité), les conflits peuvent s’envenimé, on peut aussi simplement se tromper de priorité et risquer de se retrouver devant le fait accompli. Mais il est aussi possible de cheminer vers de renouveau (Bélier) et trouver des solutions innovantes et facilitant les compromis (Gémeaux). Mais pour cela, il faudra, d’après ma lecture des évènements et mon prisme personnelle de Verseau moi-même, accepter de tous y perdre un peu, pour renaître collectivement (Pluton en Verseau), plus fort, plus juste.


Nous entrons dans une période de recherche de nouveaux repères, de nouvelles structures de pensée, qui pourrait préparer les grandes mutations à venir lorsque Pluton, Saturne et Uranus dialogueront tous trois entre Bélier, Verseau et Gémeaux.

Un cycle de libération sous tension

Uranus en Taureau nous a appris que la véritable sécurité ne vient pas de la rigidité, mais de la capacité à évoluer.
Sous ses secousses, nous avons été confrontés à nos résistances, à nos attachements, à nos peurs du changement. Mais aussi à la nécessité de repenser nos valeurs, notre rapport à la Terre, à la possession et à la survie.

À travers son dialogue avec Saturne, Uranus a révélé la lente mutation de nos sociétés : apprendre à libérer sans détruire, à changer sans perdre pied.
Son prochain passage en Gémeaux ouvrira une nouvelle ère, celle de la circulation des idées, de la technologie, et du lien entre humains, mais cette fois, sur les ruines d’un monde que le Taureau aura forcé à repenser ses fondations.

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